La crise du militantisme

La nou­velle généra­tion de mou­ve­ment qui fait irrup­tion sur la scène poli­tique à par­tir de 1975 se mon­tre extrême­ment cri­tique et irrévéren­cieuse à l’égard des stéréo­types idéologiques, des mod­èles, des rites et des mythes hérités de la IIIe ­inter­na­tionale, ceux de la généra­tion poli­tique des groupes extra­parlemen­taires nés après 1968–69. Cette cri­tique rad­i­cale des « groupes » (qui exis­tait déjà dans le mou­ve­ment fémin­iste) por­tait prin­ci­pale­ment sur les ques­tions du « per­son­nel et du poli­tique », des rap­ports entre les sex­es, des formes hiérar­chiques, du volon­tarisme alié­nant, etc. Ces ques­tions, bien­tôt repris­es par le « mou­ve­ment du jeune pro­lé­tari­at », porteront le coup de grâce à des organ­i­sa­tions extra­parlemen­taires déjà mori­bon­des.

« Je fai­sais par­tie d’un groupe extra­parlemen­taire. Les groupes, je les vivais comme la con­ti­nu­ité du mou­ve­ment com­mu­niste. Pour moi, ça voulait dire une his­toire qui nous précé­dait et qu’on me trans­met­tait. Et puis il y a eu la défaite de ces groupes. Pour moi, la défaite, ça voulait dire qu’on avait avancé pen­dant toute une péri­ode en croy­ant au moins à une chose: qu’on pou­vait se ren­con­tr­er avec trois ou qua­tre autres organ­i­sa­tions, qui pen­saient peut-être dif­férem­ment de toi, mais avec lesquelles il était tout de même pos­si­ble de se don­ner un objec­tif com­mun a min­i­ma. L’objectif, c’était d’être suff­isam­ment forts pour infléchir la ligne poli­tique de cet éléphant qu’était le Par­ti com­mu­niste, pour le ramen­er dans “le droit chemin de la révo­lu­tion”. Avec le résul­tat des élec­tions du 20 juin, pour moi, cette idée a volé en éclats; la dis­so­lu­tion de Lot­ta con­tin­ua et la Fête-lager de la FGCI à Ravenne le même été n’ont fait que con­firmer ce sen­ti­ment

1 En juil­let 1976 à Ravenne, lors de la Fête nationale de la FGCI, le camp­ing qui accueil­lait les par­tic­i­pants venus de toute l’Italie fut entouré par les organ­isa­teurs de fils bar­belés, aux­quels les forces de l’ordre ajoutèrent des tourelles (pour la « sécu­rité »), ce qui lui val­ut l’appellation de fête-lager. Comme ce sera le cas le même été au Fes­ti­val du Par­co Lam­bro, les mou­ve­ments nais­sants vien­dront per­turber la bonne tenue de cette fête en menant des « expro­pri­a­tions pro­lé­taires »

. Le 20 juil­let 1976, il y avait eu les élec­tions lég­isla­tives anticipées; résul­tat, après deux défaites con­séc­u­tives, au référen­dum sur le divorce de 1974 et aux élec­tions admin­is­tra­tives de 1975, la DC avait regag­né du ter­rain. Les faits démen­taient lour­de­ment toutes les analy­ses sur l’“irrésistible déclin démoc­rate-chré­tien”. Par ailleurs, le PCI avait pro­gressé au point qu’il avait été au bord de “dépass­er” la DC. Mais le résul­tat le plus déce­vant avait été celui de la coali­tion qui réu­nis­sait sous le nom de DP ­(Democrazia pro­le­taria) les groupes extra­parlemen­taires et qui avait atteint à grand-peine le demi-mil­lion de suf­frages. Sur le 20 juin, j’ai tenu bon, en me rac­crochant, comme beau­coup d’autres mil­i­tants à l’habituelle et con­fort­able jus­ti­fi­ca­tion que la sit­u­a­tion n’était pas mûre. Mais très vite, tous les doutes qu’on traî­nait depuis des années ont com­mencé à remon­ter à la sur­face.

Et puis, à la même époque, il y a eu la con­fronta­tion avec le mou­ve­ment des femmes, avec le fémin­isme.

Les groupes s’étaient épuisés, ils ne don­naient plus aucune garantie, tu ne te sen­tais plus cou­vert. Mais l’inverse était vrai aus­si: c’est-à-dire que toi, ces sécu­rités qui te venaient du fait d’être dans un groupe, tu avais aus­si envie de les dépass­er. Moi, par exem­ple, à ce moment-là, je voulais dépass­er le rôle que j’avais, et qui était celui d’un petit leader. Le petit leader du groupe, c’est celui qui a fait des années de mil­i­tan­tisme dans son organ­i­sa­tion, dans son petit par­ti, dans son groupe, juste­ment. Là, il a fait car­rière, il a acquis du pou­voir par sa fidél­ité à la ligne, par l’étude, bref par tous les aspects qui con­stituent le mil­i­tan­tisme. Le petit leader, ça peut être un chef, un demi-chef, un petit chef; c’est quelqu’un qui, de toute façon, a du pou­voir sur les autres cama­rades de base, parce que ce pou­voir lui a été con­féré par de hautes hiérar­chies, par les som­mets de son groupe. Et alors, le petit leader, fort de cela, il se per­suade d’avoir tou­jours été un com­mu­niste, un vrai révo­lu­tion­naire et il ne se demande pas ce qui, con­crète­ment, pour­rait chang­er chez lui et chez ceux qui sont autour de lui, ou pour mieux dire au-dessous de lui; les autres cama­rades sont du matériel humain qu’il faut for­mer, qu’il faut forg­er selon les direc­tives offi­cielles des élites du groupe. Le petit leader, c’est celui qui, quand une assem­blée se passe mal, parce que le silence se crée, ou bien parce que des posi­tions poli­tiques dif­férentes de celles de son groupe s’expriment, se sent le devoir d’intervenir pour combler le vide ou pour affirmer la justesse de sa ligne par rap­port à celle des autres.

Voilà, c’est cela la grande con­tra­dic­tion qui m’est apparue à ce moment: j’ai com­pris que mon sac­ri­fice, le fait de me con­sacr­er de manière incon­di­tion­nelle à la cause du com­mu­nisme cachait en réal­ité le besoin de me dis­simuler der­rière une iden­tité qui me man­quait. Et puis, il a eu la fin de la grande illu­sion: la croy­ance qu’on pou­vait con­va­in­cre ou con­train­dre le Par­ti com­mu­niste à adopter une ligne révo­lu­tion­naire. Ce qui se pas­sait au con­traire, ce que je voy­ais dans les faits, c’est que non seule­ment le PCI ne changeait pas, mais qu’il com­mençait à pren­dre toutes les car­ac­téris­tiques d’un par­ti enne­mi. Moi, je suis sor­ti de ma crise en accen­tu­ant cette ten­sion qui tra­ver­sait le mou­ve­ment et posait toute une série de ques­tions nou­velles, de manière encore con­fuse, mais pas­sion­nante: le “personnel/politique”, la trans­for­ma­tion des rap­ports inter­per­son­nels, etc. Tout cela n’était pas bien défi­ni poli­tique­ment, pour­tant on pressen­tait qu’il s’agissait d’un proces­sus de trans­for­ma­tion matérielle de la vie. Ces choses – et ce n’était pas le cas dans mon expéri­ence précé­dente de mil­i­tant – je pou­vais les mesur­er directe­ment, per­son­nelle­ment, dans mon quo­ti­di­en. Tous les cama­rades qui fai­saient par­tie des groupes ont été tra­ver­sés par ces con­tra­dic­tions. J’ai vu des cama­rades démo­lis après des réu­nions où on avait pris acte de la fin d’une expéri­ence à laque­lle on s’était con­sacrés corps et âme. Mais cela a été un pas­sage obligé

2 « Tous les cama­rades qui ont été “mil­i­tants de pro­fes­sion” ont sans cesse [pu] véri­fi­er l’extrême rareté de ces moments qu’ils pou­vaient con­sacr­er, indi­vidu­elle­ment ou col­lec­tive­ment, à réfléchir et à dis­cuter de toute une série de ques­tions con­sid­érées dans les dis­cours comme mar­ginales ou sec­ondaires, mais qui sur le plan per­son­nel étaient vécues de manière déchi­rante […] Ce qui se présente aujourd’hui à nos yeux de vieux “mil­i­tants”, c’est la lutte des femmes, des jeunes, les nou­velles con­tra­dic­tions qui ten­dent à mod­i­fi­er le con­cept même de com­mu­nisme (et qui surtout infléchissent net­te­ment la tra­jec­toire de ce “mou­ve­ment réel”), les trans­for­ma­tions pro­fondes dans la com­po­si­tion du pro­lé­tari­at, les nou­veaux besoins qui sont apparus, la cri­tique rad­i­cale et impi­toy­able de toute con­cep­tion “réal­iste” de la tran­si­tion vers le com­mu­nisme, la forme nou­velle de l’État, et bien d’autres choses », Emilio Costan­ti­no, « Agli ex “mil­i­tante di pro­fes­sione” », Ombre rosse, n°2, Savel­li 1977, repris dans Ser­gio Bianchi, Lan­fran­co Camini­ti (dir.) : Set­tan­ta­sette. La riv­o­luzione che viene, Deriv­i­Ap­pro­di, 2004

. »

La crise du mil­i­tan­tisme éclate au grand jour dans les prin­ci­paux groupes extra­parlemen­taires en 1975–76. Mais elle avait déjà con­nu une prémisse impor­tante fin 1973, avec la déci­sion du Grup­po Gram­sci de se « dis­soudre dans le mou­ve­ment » et sa Pro­pos­ta per un diver­so modo di fare polit­i­ca

3 « Propo­si­tion pour une autre manière de faire de la poli­tique », paru dans Rosso n° 7, décem­bre 1973, repris dans Avete paga­to caro. Non avete paga­to tut­to, op. cit

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« Comme groupe, nous avons pris la déci­sion de nous dis­soudre pour pou­voir réalis­er pra­tique­ment ce qui est au cen­tre de notre propo­si­tion poli­tique: l’organisation de l’autonomie ouvrière […]. Nous savons que d’autres, par d’autres voies, sont déjà arrivés au même résul­tat; et que d’autres encore, dans un futur proche, fer­ont pleine­ment l’expérience de la crise de la poli­tique grou­pus­cu­laire. Mais il ne s’agit pas que de cela: dans les usines et dans les écoles s’ouvre une phase de con­flits vio­lents con­tre la ligne et la pra­tique réformistes, qui ouvri­ra de larges espaces à une organ­i­sa­tion dif­férente du tra­vail poli­tique […]. Notre propo­si­tion repose sur deux points fon­da­men­taux: la cen­tral­ité de l’autonomie ouvrière et le prob­lème de son organ­i­sa­tion […].

L’organisation de l’autonomie ouvrière, cela sig­ni­fie iden­ti­fi­er et créer les espaces où pour­ront pro­lifér­er, dans une poli­ti­sa­tion tou­jours plus mas­sive, le refus du tra­vail cap­i­tal­iste et les con­tenus dont il est por­teur. Cela sig­ni­fie une propo­si­tion de pra­tique poli­tique pour organ­is­er ces con­tenus, qui parte de l’usine mais ne les y con­fine pas […]. La famille et le sexe, la con­di­tion des femmes et celles de la jeunesse, la répres­sion affec­tive et intel­lectuelle, la mar­gin­al­i­sa­tion des « anor­maux », sont les aspects con­crets, quo­ti­di­ens par lequel se man­i­feste l’esclavage imposé par le cap­i­tal, dans l’usine et dans la vie […].

Exprimer, libér­er ses besoins et fonc­tion­ner comme une loyale force de tra­vail pour le cap­i­tal sont deux choses incom­pat­i­bles. Les con­tenus de cette libéra­tion ne sont pas seule­ment don­nés par l’usine, même s’ils sont étroite­ment liés au refus du tra­vail et à l’extranéité ouvrière […]. Avec les mou­ve­ments qui por­tent ces con­tenus, il est néces­saire d’entretenir un rap­port qui, s’il est (et restera) con­tra­dic­toire, con­stitue une dimen­sion non nég­lige­able du dis­cours pour la libéra­tion com­plète de tous et de cha­cun. Il faut en finir avec la société du “vivre pour tra­vailler” […].

Pour se réap­pro­prier les aspects les plus avancés exprimés par les luttes de masse de ces cinq dernières années, pour ren­dre com­mun et d’usage plus large à l’intérieur du mou­ve­ment le pat­ri­moine des avant-gardes poli­tiques et des mou­ve­ments les plus rad­i­caux […], un saut qual­i­tatif de la “logique de groupe” à la “logique de mou­ve­ment” est selon nous néces­saire et pos­si­ble. La cri­tique et l’abolition de l’idéologie de la gauche extra­parlemen­taire sont une des con­di­tions de ce pas­sage […]. Les alliances et les divi­sions qui ont jalon­né l’histoire des groupes ont tou­jours porté, et ce n’est pas un hasard, sur des points théoriques. Le pro­gramme de lutte est tou­jours resté au sec­ond plan. Et lorsque des rap­proche­ments se sont pro­duits sur des bases pro­gram­ma­tiques, cela a tou­jours été dû aux poussées spon­tanées du mou­ve­ment et à leur car­ac­tère uni­fi­ca­teur. Les groupes, unis sur la théorie, ont ain­si divisé le mou­ve­ment.

Forts de ce con­stat, nous pro­posons de trou­ver con­crète­ment des moments d’unification et de coor­di­na­tion sur la base d’un pro­gramme, à par­tir d’organisations autonomes dans les usines et dans les écoles; c’est là que se trou­ve le ter­rain de l’unification, avec de larges pos­si­bil­ités de poli­ti­sa­tion par­mi ceux qui n’appartiennent à aucun groupe […]. Les mou­ve­ments autonomes de jeunes, de femmes, de tous ceux qui sont mar­gin­al­isés, réprimés et exploités par le cap­i­tal, con­nais­sent aujourd’hui des moments d’expression organ­isés: notre propo­si­tion s’adresse à ceux d’entre eux qui accepteront de se con­fron­ter avec le développe­ment de l’organisation de l’autonomie ouvrière, sans pour autant renon­cer à leur autonomie et à leurs pra­tiques, à par­tir de leurs besoins spé­ci­fiques.

Donc une nou­velle manière de faire de la poli­tique? Cer­taine­ment. Parce que c’est néces­saire. Parce qu’il n’est plus pos­si­ble de se par­ler seule­ment d’avant-gardes à avant-gardes, dans ce lan­gage parois­sial “d’experts” de la poli­tique, de con­naître sur le bout des doigts l’ABC – et aus­si le M et le L du marx­isme-lénin­isme –, mais de ne rien réus­sir à dire con­crète­ment de nous et de nos expéri­ences. Parce qu’il faut chercher la con­science et les expli­ca­tions dans l’expérience de nos con­di­tions de vie, de nos prob­lèmes et de nos besoins, et pas seule­ment dans les théories qui décrivent des phénomènes.

Et encore: il faut inven­ter une nou­velle manière de faire de la poli­tique pour éviter que les pra­tiques des dif­férents secteurs du mou­ve­ment ne restent séparées et divisées, parce qu’un min­i­mum de con­fronta­tions entre des expéri­ences divers­es sont d’ores et déjà pos­si­bles. Et pour finir: parce que nous voulons con­crète­ment met­tre en place les pre­miers élé­ments d’une autre vie, d’une autre manière d’être nous-mêmes et d’établir des rap­ports per­son­nels, au-delà des rôles que nous impose le cap­i­tal pour nous mar­gin­alis­er, nous sub­or­don­ner, nous divis­er, pour faire de nous, à son pro­pre prof­it, une loyale force de tra­vail […]. »

La crise du mil­i­tan­tisme tra­verse la total­ité des for­ma­tions extra­parlemen­taires. Il devient pos­si­ble d’interpréter les réal­ités sociales indépen­dam­ment des sché­mas d’analyse rigides élaborés dans les struc­tures éli­taires et bureau­cra­tiques des dif­férents micro-par­tis. Au plus fort de ce proces­sus de libéra­tion, des mil­i­tants sou­vent très jeunes mais extrême­ment poli­tisés se plon­gent dans les ten­sions d’une jeunesse mar­quée par la grande trans­for­ma­tion sociale con­séc­u­tive aux luttes ini­tiées en 68.

Cette vague irré­sistible et inin­ter­rompue de poli­ti­sa­tion de masse en arrive à ébran­ler les fonde­ments mêmes de la société civile, c’est-à-dire les struc­tures élé­men­taires de la for­ma­tion de l’identité sociale des jeunes: la famille et l’école. La famille comme lieu de for­ma­tion à la dis­ci­pline des valeurs dom­i­nantes et l’école comme lieu de for­ma­tion d’un savoir pro­fes­sion­nel à acquérir par l’étude pour le met­tre ensuite en œuvre dans le tra­vail. Pour des pans entiers de la jeunesse, la cri­tique formelle et idéologique de ces deux insti­tu­tions, qui sont à la source de leur for­ma­tion, com­mence à se traduire en refus pra­tique: aban­don, fuite, migra­tion, lutte ouverte mais aus­si la recherche con­sciente d’alternatives à même de sat­is­faire le besoin d’une autre social­ité et d’un autre savoir. C’est dans ce con­texte que s’écrit le pro­logue du mou­ve­ment de 77.

dans ce chapitre« Par­co Lam­bro: la fin de l’idéologie de la fêteDes bancs publics aux cen­tres soci­aux »
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    En juil­let 1976 à Ravenne, lors de la Fête nationale de la FGCI, le camp­ing qui accueil­lait les par­tic­i­pants venus de toute l’Italie fut entouré par les organ­isa­teurs de fils bar­belés, aux­quels les forces de l’ordre ajoutèrent des tourelles (pour la « sécu­rité »), ce qui lui val­ut l’appellation de fête-lager. Comme ce sera le cas le même été au Fes­ti­val du Par­co Lam­bro, les mou­ve­ments nais­sants vien­dront per­turber la bonne tenue de cette fête en menant des « expro­pri­a­tions pro­lé­taires »
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    « Tous les cama­rades qui ont été “mil­i­tants de pro­fes­sion” ont sans cesse [pu] véri­fi­er l’extrême rareté de ces moments qu’ils pou­vaient con­sacr­er, indi­vidu­elle­ment ou col­lec­tive­ment, à réfléchir et à dis­cuter de toute une série de ques­tions con­sid­érées dans les dis­cours comme mar­ginales ou sec­ondaires, mais qui sur le plan per­son­nel étaient vécues de manière déchi­rante […] Ce qui se présente aujourd’hui à nos yeux de vieux “mil­i­tants”, c’est la lutte des femmes, des jeunes, les nou­velles con­tra­dic­tions qui ten­dent à mod­i­fi­er le con­cept même de com­mu­nisme (et qui surtout infléchissent net­te­ment la tra­jec­toire de ce “mou­ve­ment réel”), les trans­for­ma­tions pro­fondes dans la com­po­si­tion du pro­lé­tari­at, les nou­veaux besoins qui sont apparus, la cri­tique rad­i­cale et impi­toy­able de toute con­cep­tion “réal­iste” de la tran­si­tion vers le com­mu­nisme, la forme nou­velle de l’État, et bien d’autres choses », Emilio Costan­ti­no, « Agli ex “mil­i­tante di pro­fes­sione” », Ombre rosse, n°2, Savel­li 1977, repris dans Ser­gio Bianchi, Lan­fran­co Camini­ti (dir.) : Set­tan­ta­sette. La riv­o­luzione che viene, Deriv­i­Ap­pro­di, 2004
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    « Propo­si­tion pour une autre manière de faire de la poli­tique », paru dans Rosso n° 7, décem­bre 1973, repris dans Avete paga­to caro. Non avete paga­to tut­to, op. cit